J'AI EU LA FEVE
Le 16/01/2010 à 12:45 dans Général
Je vous souhaite à tous de passer une chouette soirée « galette des Rois ».
Moi, comme je suis une veinarde, j’ai fêté ça en avance, quand j’étais encore dans ma belle-famille, juste après le 1er janvier. On ne pouvait pas refuser : mon beau-père avait fait la galette lui-même pour la 1ère fois de sa vie (à la suite des fêtes, sa notion des dates s’était légèrement altérée), et ça aurait été une insulte de ne pas jouer le jeu (d’autant qu’il était, lui, très désaltéré, donc vindicatif, et qu’en tant qu’ancien militaire il est encore armé).
Comme j’ai beaucoup de chance, j’ai senti dès la 3ème bouchée que j’avais la fève. Dans certaines situations, j’arrive à réfléchir très vite. Me retrouver avec une couronne en carton sur la tête pour toute la journée et pour la plus grande joie de mon beaup’ ,qui adore me ridiculiser, m’importait peu. Par contre, le choix d’un roi s’avérait compliqué : mon mari, je l’avais déjà choisi une fois, devant un maire et des témoins qui plus est, et j’estimais que ça suffisait. Inutile de faire doublon. Choisir mon beaup’ , en tenant compte de l’affection réciproque qui nous unit et de son haleine alcoolisée, ça ne m’exaltait pas. Alors j’ai eu recours à un stratagème remarquablement rusé : j’ai avalé la fève.
Quand toute la galette a été mangée, et que tout le monde trouvait normal que mon beaup’ ait oublié d’y mettre une mignonne petite fève, ce dernier s’est révolté, en criant qu’il était sûr d’en avoir mis une, qu’il s’en souvenait parfaitement, d’autant qu’il avait pris le premier petit objet qui se trouvait sous sa main : une balle de riot gun.
Le riot gun calibre 12 magnum, c’est un énorme fusil qui sert à faire des cratères dans les rhinocéros. C’est charmant, et c’est toujours utile quand on habite dans un hameau au fin fond de la Bretagne. C’est pourquoi mon beaup’ garde toujours le sien à portée de main, « on ne sait jamais ».
Alors là, j’ai murmuré que j’avais peut-être avalé la fève par erreur, sans vraiment m’en rendre compte. « Cette radasse est une bombe humaine ! » a hurlé mon beaup’ en me pointant du doigt, et il a immédiatement établi un périmètre de sécurité, si bien que je me suis retrouvée seule dans la maison.
Mon mari a eu l’idée pertinente d’appeler les pompiers, en ne leur parlant que d’un vague malaise (c’est là qu’était l’astuce ; sinon ils ne seraient pas venus, bien sûr)...
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