Revue du "Sans Merci"

Le 22/02/2014 à 15:22 dans Photos - Spectacles

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Ce samedi soir-là, la MJC Pichon résonnait de bruits de chaînes et d’étranges hurlements. Une odeur de soufre émanait des coulisses et d’inquiétantes ombres se dessinaient sur les murs. La salle de spectacle de la MJC figurait les bas-fonds d’une cité oubliée, dans lesquels d’étranges créatures allaient être amenées à s’affronter dans un combat... « Sans Merci » !

                Pour ce spectacle inédit, pas moins de 9 jouteurs d’Improdisiaque et 4 jouteurs d’Aix-en-Provence sont réunis sur scène pour le plus grand plaisir (affreux plaisir) d’un public partagé entre le rire et le frisson. L’inquiétant Maître des lieux (Sébastien) accueille les deux chefs d’équipe (Francis et Mikado) et leur octroie des créatures dotées de pouvoir pouvant faire basculer le cours du spectacle (Véréna et Eva, d’Aix-en-Provence ; Jess, Fanny T., Fanny L., Marie, Aurélie, K’Rol, Le Doc et Théo, d’Improdisiaque).

                La première improvisation donne le ton : un train fantôme emmène les jouteurs au bout de l’horreur, ne s’arrêtant que pour une valse avec les monstres. Les improvisateurs sont ensuite amenés à rivaliser d’imagination pour incarner les personnages les plus (affreusement) improbables : un inspecteur à la recherche d’un panda disparu ; un diable qui festoie en enfer pendant que son homologue divin s’ennuie ferme au paradis ; une collectionneuse de cris qui, malgré sa passion, finit sur la broche d’inquiétants sauvages. Le public est emmené sans répit dans les univers les plus variés, depuis la poignante tragédie grecque jusqu’à la célèbre sit-com « L’amour et les patates », depuis les chœurs antiques jusqu’aux rires enregistrés.

                Après une mi-temps où les créatures et leurs maîtres ont à peine eu le temps de se désaltérer, les jouteurs entrent dans la « Dead Zone » : l’équipe qui ne remporte pas le vote du public à l’issue d’une improvisation perdra l’une de ses créatures au profit de l’autre équipe ! Affreux, n’est-ce pas ?

                Dans de telles conditions, la lutte se fait plus âpre. Une improvisation comparée nous offre ainsi un déchaînement frénétique du côté d’Improdisiaque, où un serviteur obéissant en tout point à son maître incarne pas moins de 7 personnages différents (animaux, bébé et facteur compris), et un tableau haut en couleurs (du Sud) du côté d’Aix, où un malheureux Marseillais se retrouve muté à Paris (pauvre Marinette !). Le face-à-face se poursuit dans le monde des dessins animés : une Dora un poil nonchalante part en exploration grâce à un malicieux hippopotame (hippopotamus, in English), pendant que les personnages d’une île merveilleuse à la Disney n’en finissent plus de chanter leur joie (et tout le reste).

                La dernière improvisation, pourvue du thème « Urbanisme durable », nous mettait aux prises avec l’actualité : un candidat aux municipales en campagne, aux prises avec un clochard sympathique mais revendicatif. Super-Adjointe était là, bien heureusement, pour sauver le monde. C’est sur cette dernière improvisation que Francis remportait le vote ultime du public et procurait ainsi la victoire à son équipe. Une victoire « sans merci » mais non sans applaudissements !